Le mot du père Antoine Le Garo, aumônier diocésain pour les JMJ des 18-35 ans

Pourquoi est-il intéressant de participer, au moins une fois dans sa vie, aux Journées mondiales de la jeunesse ?

C’est une très belle expérience d’Église. Retrouver des jeunes du monde entier, vivre ensemble un rassemblement universel, est extrêmement motivant et revigorant ! Plus les pierres sont vivantes, plus on voit l’édifice que le Christ est en train de construire. Et quand on est plusieurs millions, l’édifice prend une forme qu’on ne connaissait pas. On perçoit une dimension de l’Église qu’on n’aurait pas pu imaginer dans une paroisse ou un groupe de jeunes.

À qui s’adressent les JMJ ?

Elles s’adressent aux étudiants et aux jeunes pros de 18 à 35 ans qui constitueront la tranche d’âge la plus représentée. Des jeunes mineurs, à partir de 16 ans, s’y rendront aussi.

Comment sont organisées ces JMJ 2023 ?

Pour les personnes majeures, en collaboration avec le diocèse de Quimper, nous proposons deux formules d’une ou deux semaines. En partant 15 jours, du 23 juillet au 8 août, les jeunes passeront la première semaine dans le diocèse de Porto, accueillis par des familles sur place. La seconde semaine, du 2 au 8 août, commune à tous, se déroulera
à Lisbonne. Nous rencontrerons le pape, nous irons aux concerts le soir, et nous assisterons à des enseignements donnés par des évêques du monde entier.

Vous proposez aussi une formule JMJ à la voile…

Nous prévoyons d’embarquer 30 jeunes morbihannais sur quatre voiliers qui feront l’aller-retour jusqu’à Lisbonne. Nous sommes d’ailleurs en quête de quatre skippers expérimentés qui accepteraient de prêter leur bateau et de naviguer avec les jmjistes. Nous cherchons également six prêtres, religieux ou religieuses pour accompagner la flottille.

Va-t-il y avoir des temps de préparation, de constitution des groupes ?

Le week-end du 6 et 7 mai réunira tous les jeunes majeurs inscrits dans les diocèses de Vannes et de Quimper. Ceux qui sont seuls pourront alors se raccrocher à un groupe déjà existant. Puis le trajet vers Lisbonne se déroulera en car : trente-six heures de voyage ensemble avec des haltes spirituelles et festives, des jeux, films, temps de prière, cela soude un groupe ! Au retour, nous pourrons partager, relire ensemble ce que nous avons vécu.

Le coût des JMJ est très élevé pour certains jeunes. Comment vont-ils financer leur voyage ?

Localement, nous les encourageons à monter des actions selon leurs talents. Au niveau du diocèse, nous avons mis en place une « opération parrainage ». Les jeunes sont invités à trouver des parrains qui pourront faire un don personnalisé et défiscalisé. Cette participation financière est un investissement à long terme, car les JMJ peuvent changer la vie de ceux qui ont la chance d’y participer !

Un dernier mot sur la richesse spirituelle des Journées mondiales de la jeunesse ?

Beaucoup, en se rendant aux JMJ, ont trouvé leur propre vocation. Certains ont rencontré l’âme soeur, d’autres ont entendu l’appel à la vie consacrée, sacerdotale ou religieuse. Quoi qu’il en soit, les JMJ donnent de l’élan pour répondre à l’appel de Dieu à devenir des saints.

Article paru dans Chrétiens en Morbihan n°1524 – décembre 2022

Le 31 juillet 2018, le bateau Ker Mai quitte le port de Camaret sur mer ©Frères de St Jean
©Frères de St Jean