Alors, et ces JMJ ?

Photo ©Polejeunes56 – Groupe de mineurs et leurs accompagnateurs

TEMOIGNAGES

Le Président de la Conférence Épiscopale française, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, a laissé un message au Président de la Fondation des Journées Mondiales de la Jeunesse de Lisbonne 2023, Monseigneur Américo Aguiar, dans lequel il remercie et félicite l’organisation de la plus grande rencontre des jeunes du monde entier avec le Pape. Voir sur le site

Mais qu’en disent nos morbihannais ?

Nathalie Fresneau, assistante Pastorale des jeunes du diocèse

J’étais dans l’organisation, donc n’encadrant pas de groupe de jeunes, on ne vit pas les choses de la même façon ! Cela ne m’a pas empêché de recevoir des grâces : personne ne ressort indemne des JMJ ! Je me suis sentie portée, soutenue dans ma mission de logistique.

Je suis contente de l’avoir fait, on prépare les JMJ depuis deux ans et pouvoir le vivre a été un vrai bonheur ! Je n’ai aucun regret malgré la fatigue.  Les jeunes ont été super ! Certains ont été touchés,  transformés. Beaucoup de grâces ont été reçues. On peut dire qu’il y a un avant et un après JMJ.
Je remercie tous ceux qui ont participé à la réalisation de cet évènement, notre bon trinôme avec le père Patrick et François [directeur des pèlerinages – ndlr] la belle équipe des animateurs, et particulièrement l’équipe épiscopale qui nous a fait confiance.

J’ai beaucoup aimé la première semaine dans les familles. Nous avons été très bien accueillis par les portugais qui avaient à cœur de nous montrer leur culture et leurs traditions. Ils se sont mis en quatre pour nous recevoir ! Les rassemblements des différents groupes de notre diocèse ont été de vrais temps de communion : le vendredi pour la visite de la ville, et le samedi soir lors de la veillée avec tous les diocèses présents à Coimbra, pour le festival de la jeunesse, de 15h à minuit.

La deuxième semaine, c’est la marée humaine qui m’a impressionnée : « une foule immense que personne ne pouvait dénombrer » (Ap 7, 9). Et la joie sur les visages : tous là pour le Christ, son représentant le pape François, heureux de se retrouver là ! Nous disions bonjour à la terre entière !
Prochaine étape, peut-être le jubilé des jeunes à Rome en 2025 ?

Père Patrick Monnier, délégué diocésain à la Pastorale des Jeunes

« Ce qui m’a marqué, c’est l’accueil reçu des portugais. Ils ont fait les choses en grand, et nous ont préparé une soirée mémorable avec le folklore local. Ils ont été plus que généreux : leur accueil était authentique, vrai, offrant une amitié profonde à laquelle on ne s’attend pas. Et cela dépassait le cadre catholique.

Les moments forts pendant 15 jours vécus avec les lycéens donnent sa raison d’être à ma mission auprès des jeunes. Ils ont besoin de béquilles, de conseils pour vivre leur foi, mais ils ont soif, ils ont le désir d’ancrer leur vie en Dieu, ils ont envie de se lever, comme les a exhortés le pape.

En tant que responsable, c’était un pari d’emmener des mineurs, nombreux, loin, dans un voyage onéreux… et ça a fait mouche ! L’expérience était exigeante, engageante, tant au niveau spirituel que physique, et cependant ils ont été portés, nourris. C’est ça la récompense ! »

Père Antoine le Garo, responsable JMJ des majeurs

« C’était extra, la motivation des jeunes sur 15 jours était forte, ils ont montré une grande soif de Dieu, dans une ambiance excellente ! Déjà, la messe d’accueil à Porto donnait le ton : à peine arrivés à 18h, ils ont préparé la messe qui avait lieu à 18h30 ! L’animation était superbe, avec des chants magnifiques ! Ils se sont mis dans le bain des JMJ tout de suite. Ma vraie joie a été ce groupe de jeunes.

Les portugais ont mis tout leur cœur pour nous accueillir, une fête a été organisée à la fin de la semaine, où chaque famille avait préparé un pique-nique pour 2-3 jeunes. Un temps de rencontre particulier, avec également foot, concert…

Un moment fort que j’ai apprécié, ça a été les 12kms de marche pour aller sur le lieu de la veillée avec le pape : un vrai pèlerinage, joyeux et profond, en chantant et portant la croix de 2,50m de l’association « SOS Calvaire » . (en savoir plus ICI)

Il y avait aussi une belle communion entre les accompagnateurs.

Et après ? « il nous faut aider ces jeunes à porter des projets, comme l’a exhorté le pape. Pour cela il y aura une journée de rencontre le 7 octobre à Lorient. Une journée souvenirs, mais aussi un accompagnement pour mener des projets . Un professionnel de gestion de projet viendra, et des ateliers sont prévus. »


Shi-Lane, 21 ans,
étudiante en 1ère année de lettres modernes à Lorient

« Le temps des français était très fort, nous nous sommes retrouvés tous unis à faire la fête pour Dieu. La veillée d’adoration au bord de la mer, avec le pape, tous ces pays réunis, était incroyable. Les topos étaient bien faits, cela m’a redonné confiance en l’Eglise, car j’étais plutôt protestante avant de venir. Ma famille n’est pas trop catholique. Je me suis recentrée sur l’Eucharistie et les sacrements. Etre entre jeunes m’a montré le dynamisme de l’Eglise, et me motive à m’engager un peu plus dans ma paroisse.

Ce qui me marque aussi c’est que l’on a tous une place dans l’eglise, quelle que soit la vocation. Et je retiens le discours du pape, très beau, sur l’esprit missionnaire et la joie reçue à transmettre dans nos familles mais aussi dans le monde qui nous entoure. J’ai aussi fait de belles rencontres !

Didier, 25 ans, éducateur spécialisé en Belgique
.

« Ce qui m’a vraiment touché c’est l’ambiance fervente entre chrétiens et la cohésion avec le diocèse de Vannes. C’était un peu des vacances chrétiennes, avec les visites de Porto, Gaïa, Fatima, St-Jean de Madère, Lisbonne.

Je suis venu avec les MEMO car j’ai passé 8 ans avec eux.

Les topos ont été un vrai chemin pour avancer, grandir dans la foi. Les mots du pape ont été très touchants. Il nous a dit d’être fiers de notre vie, regarder les gens qui sont à terre et les aider à se relever. J’y ai vu une confirmation de ma vocation d’éducateur spécialisé. J’ai été confirmé dans l’amour que Dieu a pour moi, je l’ai expérimenté. Maintenant j’a envie de transmettre la joie.


Cyrille Salaun, 46 ans, accompagnateur d’un groupe de mineurs de Vannes, Professeur d’histoire-géographie au collège Saint-François-Xavier à Vannes

« Il y a eu beaucoup de moments forts ! L’accueil dans les familles à Penacova, la visite de moulins, une rencontre avec le maire, l’explication sur le lourd passé historique France-Portugal sous Napoléon et la forte volonté de réconciliation aujourd’hui, une plantation d’arbre, une soirée extraordinaire avec les portugais et tous les mineurs au cours de laquelle il y a eu plusieurs spectacles et les prêtres qui ont joué de la trompette ! Personne ne voulait rentrer… La cohésion de groupe s’est formée cette première semaine.

La deuxième semaine, les trois catéchèse s « Rise Up » données par les évêques (un français, un africain et un canadien) ont été des moments formidables de réflexion et d’échanges. Les Eucharisties festives, avec des chants qui donnent de l’énergie, le sacrement de réconciliation, la visite à Fatima avec la procession des suppliques à genou en disant le rosaire autour de la chapelle des miracles, sous la pluie ! La nuit à la belle étoile au milieu de 1,5 millions de personnes

Il y a eu des moments de grâce : les jeunes qui racontent leurs difficultés au lycée ou dans leur famille, qui trouvent du sens dans les topos, les partages, la Providence qui nous place, pendant la messe, à côté de ce jeune avec qui on a été en conflit pour une histoire de téléphone ou de douche, et avec qui on peut faire le geste de paix… Je retiens les mots forts du pape : todos, todos, ensemble, ne craignez pas ! Ne craignez pas de vivre la foi au grand jour, de suivre l’appel, de dire oui. J’ai été touché par la catéchèse qui nous proposait d enous poser la question : quels sont les moments où j’ai dit oui ?

Sa fille Romane, 17 ans, dira : « on était hyper soudés, il y avait une grande solidarité, on portait les sacs de ceux qui ne pouvaient plus … »


Enzo, 25 ans, en deuxième année de séminaire à Rennes, parti avec les majeurs

« J’ai réalisé l’universalité de l’église lors de la messe internationale de Porto. Autant de jeunes de tout pays réunis pour le Christ.

Une exhortation du pape m’a ému, qui fait le parallèle avec le thème des JMJ : « Marie se leva en hâte », dans le monde , la personne à terre c’est souvent le pauvre, nous devons être cette force , cette impulsion qui permet à l’autre de s’édifier, se relever, que ce soit matériellement, spirituellement, au niveau de la santé, etc. C’est une invitation à agir.

Ces JMJ m’ont fait réaliser que ma vocation est peut-être d’être missionnaire auprès des jeunes, dans le dialogue, les questions sur la foi. Je suis à l’aise avec eux, et ayant déjà participé à différents camps, je vois de belles choses, leur présence m’édifie. Ce sont mes premières JMJ, c’est une découverte et une invitation à la mission, un message d’Espérance.

Alix, lycéenne, 17 ans

Lors de la première semaine, j’ai particulièrement aimé les rencontres avec les Portugais, les moments de prière avec eux et la visite de Coimbra. 

Pour la deuxième semaine c’était les rencontres avec plein de personnes de pays différents, les bons moments partagés avec les jeunes de mon groupe et bien sûr, le magnifique moment de prière à 1,5 millions de catholiques lors du dernier soir. Ce sera l’instant qui restera à jamais gravé dans mon coeur.

Ce que je retiendrai toujours en tant que jeune, catholique et française sont les mêmes chants, la même religion que l’on partage avec d’autres personnes du monde entier. Se dire que l’on n’est pas seul à croire dans le même Dieu, et que l’on peut hausser nos couleurs sans craindre quoi que ce soit. Je retiendrai toujours les yeux des étrangers qui pétillaient quand on leur disait que nous étions français. Je me suis vraiment rendue compte que la France était un magnifique pays et que nous devions être fiers d’être français.

Je reviens des JMJ avec des étoiles dans les yeux. Des étoiles de bonheur, de bons souvenirs et de résolutions. La plus importante pour moi est l’attention que nous portons aux autres. Prendre soin de chacun en ne perdant pas de vue, bien sûr, la religion qui est notre moteur dans la vie.

Benjamin et Élise, 17 ans

Ce qui nous a marqué c’est la fraternité. Il n’y avait aucune barrière entre les jeunes et les majeurs, quelle que soit la nationalité et malgré la barrière de la langue. il y avait également une super ambiance dans les rues, tout le monde dansait, chantait ! Dans le bus également.

Toute la 1ère semaine, les portugais nous ont accueillis avec une générosité immense.

Cette grande rencontre m’a permis de me faire beaucoup d’amis, et j’ai gardé des contacts avec une cinquantaine de personnes.

Pour moi j’ai été marqué par la foule immense, on se rend compte qu’on n’est pas seuls à croire en Dieu, et la foi nous unit. La 2ème semaine on a pu rencontrer les autres jeunes du diocèse qui n’étaient pas avec nous à Coimbra. On a vu le pape, c’était très marquant.

Tout le monde était heureux d’être là-bas, on en ressort avec de la force pour nos projets futurs, pour continuer dans notre vie.

Les JMJ, on y fait plein de rencontres. On a découvert le pays, on a renforcé notre foi, c’était une expérience inoubliable et unique !

François Labedie, directeur du service des pèlerinages

« J’y étais pour l’organisation donc j’ai passé l’essentiel de mon séjour à faire en sorte que tout aille bien, mais ce que je retiens particulièrement, ce sont les temps de silence extraordinaires pendant les veillées d’adoration ! Que ce soit pendant le temps des français, avec 40000 personnes, ou lors de la veillée avec le pape le dernier soir avec 1,5 millions de jeunes, le silence s’est fait total dès l’exposition su Saint-Sacrement, alors qu’il y avait un brouhaha immense quelques minutes plus tôt, c’était extraordinaire, très impressionnant. Vraiment , le seul qui est capable d’amener la paix et la joie, c’est le Bon Dieu !« 

et d’autres témoignages à venir !!!!